mardi 26 octobre 2010

Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !

dimanche 24 octobre 2010

Ce que l'on ne sait pas on ne peut l'oublier.

Dans la dorure ambrée d'une nuit silencieuse, branches doucement agitées d'un vent chaud, venu de la mer, le son des sirènes peut-être ou un écho du passé revient à moi comme un souffle - écho sinistre, pleurs mélancolique, amertume douceâtre. Je frissonne malgré la chaleur.

Si j'avance - pourquoi ? Mes jambes pesantes comme du plomb, je n'ai pas envie. La lumière de la lune m'effraie, tandis que les chiens sinistres se mettent à aboyer.

J'aurai voulu - je l'aurais, oh oui ! voulu. Est-il trop tard ?

Pour songer à des chemins autres, plus tortueux ; plus difficiles ? qui mènent à des chambres d'ombres, avec des rideaux indiens et des bibelots rapportés des voyages ; sans les commodités toutes proches, la cuisine et les bains ; l'ombre s'étendrait, sans le secours mièvre d'une technologie sournoise ; la solitude aussi, peut-être ; où sont les vraies gens ? Existent-ils ? les aurais-je trouvé ? L'eut-il fallu ?

Ces chemins. Aussi de vieilles rues de capitales européennes. Des discussions enflammées. Les discussions s'enflamment-elles ?

Il n'en est rien. Tout cela, fantaisies charmantes, amères pourtant, grinçantes. Retour. Stop.